- blenn-
-
⇒BLENN(O)-, (BLENN-, BLENNO-), élément préf.Élément préf. entrant dans la compos. de subst., plus rarement d'adj., appartenant au vocab. méd. dans lesquels il indique une relation avec le mucus :blennadénite, subst. fém. « Inflammation de glandes muqueuses » (Méd. Biol. t. 1 1970)blennémèse, subst. fém. « Vomissement de mucus. (Peu usité) » (Méd. Biol. t. 1 1970)blennogène, adj. « Qui produit des mucosités »blennoïde, adj. « Qui ressemble au mucus » (Méd. Biol. t. 1 1970)blennophtalmie, subst. fém. « ... inflammation de la conjonctive, qui [a] pour principal caractère une sécrétion abondante de fluide muco-purulent, ... » (PRIVAT-FOC. 1870). blennophtalmique, adj. Dér. « Relatif à la blennophtalmie ».blennorrhoïde, adj. « Qui ressemble à l'écoulement muqueux de l'urétrite et de la vaginite » (Méd. Biol. t. 1 1970). Notre docum. fournit un ex. de ce mot empl. comme subst. : les blennorrhoïdes (Diday) sont en général de courte durée; elles peuvent se compliquer d'épididipno-orchite (HUDELO [F. Widal, P. J. Teissier, G.-H. Roger, Nouv. traité de méd., fasc. 1, 1926, p. 499])blennostase, subst. fém. « Suppression ou diminution d'un écoulement muqueux » (Méd. Biol. t. 1 1970). blennostatique, adj. Dér. « Relatif à la blennostase, qui favorise la blennostase » Cf. blennorragie, blennorragique, blennorrhée.Rem. Certains composés se trouvent également dans LITTRÉ-ROBIN 1865 et sont, pour la plupart, cités dans Ac. Compl. 1842, BESCH. 1845, Lar. 19e, GUÉRIN 1892 : blennélytrie, blennentérie (cités tous deux dans Nouv. Lar. ill.), blennisthmie, blennocystite, blennométrite, blennopyrie, blennorrhinie, blennose, blennothorax, blennotorrhée, blennurétrie et blennurie. La majeure partie de ces composés est, également, attestée dans Méd. Biol. t. 1 1970 avec la mention ,,désuet``.Morphol. — Devant un second élément à initiale vocalique le o de blenno s'efface : blennadénite, blennélytrie, blennémèse, blennentérie, blennisthmie, blennophtalmie, blennotorrhée, blennurétrie et blennurie.Étymol. ET HIST. — Du gr.
, cet élément préf. a été assez fréq. empl. au XIXe s., mais les connaissances médicales, ayant évolué, ont nécessité un vocab. plus techn., plus rigoureux et ont éliminé la plupart des termes cités par LITTRÉ-ROBIN 1865 d'apr. Alibert tels que blennotorrhée : le catarrhe de l'oreille. D'autre part, blenno- a sans doute pris, à cause de blennorragie, un sens dépréc. qui ne favorise pas la création de composés à l'aide de cet élément. Au XXe s., on ne relève aucune création nouvelle.
Encyclopédie Universelle. 2012.
